6-1 5-7 2-6

  • Lil

Rafael Nadal s'est incliné face à Denis Shapovalov (1-6, 7-5, 6-2) en huitièmes de finale à Rome. 😮
Mais au-delà du résultat, l'attitude de l'Espagnol à la fin du dernier set a été inquiétante : regard dans le vide, il a même parfois boité. 
Affaire à suivre à moins de deux semaines de Roland-Garros.

 

 

 

c'est tellement triste de le voir souffrir comme ça :(

 

Rafael Nadal inquiète. A dix jours de Roland-Garros, l'Espagnol a été sorti dès les 8es de finale à Rome, battu par le Canadien Denis Shapovalov (1-6, 7-5, 6-2). Le plus inquiétant, ce n'est pas la défaite. C'est ce pied gauche qui lui pose encore et toujours des problèmes. Qui a largement handicapé les mouvements de l'Espagnol dans la troisième manche. Qui explique en grande partie pourquoi il n'a remporté que 3 des 20 derniers points de ce match. Et qui pourrait remettre en cause ses ambitions sur le tournoi parisien dont il a soulevé le trophée à 13 reprises.

Le Majorquin n'est donc pas au bout de ses peines avec ce pied qui avait déjà causé la fin prématurée de sa saison l'an passé, dès le mois d'août. Ce n'est pas vraiment une rechute. Plutôt un mal chronique dont il ne peut pas se débarrasser. "Je ne suis pas blessé… Je vis avec une blessure, a-t-il expliqué après sa défaite contre Shapovalov. Il n'y a rien de nouveau. C'est là... Mon quotidien est difficile. J'essaie au maximum mais c'est parfois difficile d'accepter cette situation. Il y a beaucoup de jours où je ne peux pas m'entraîner normalement."

Nadal n'en souffrait pas en début de match. Et cela s'est traduit par une démonstration de l'Espagnol dans le premier set, remporté 6-1. Il semblait alors parti pour dérouler et poursuivre sa route dans le tournoi, avec un duel face au Norvégien Casper Ruud en quart de finale. "La chose la plus négative pour moi aujourd'hui, c'est que je me sentais vraiment nettement mieux, a-t-il déploré. J'ai beaucoup mieux joué en début de partie. Même mon entraînement et mon échauffement étaient nettement meilleurs que l'autre jour".

Mais la douleur a fini par le rattraper. Et elle s'est intensifiée pour devenir trop difficile à supporter. Nadal a eu le mérite de ne pas jeter l'éponge. Mais il ne pouvait vraiment pas lutter dans ces conditions. "Cela a commencé à peu près au milieu du deuxième set, a-t-il confié. Et c'est devenu insupportable pour moi. C'est une douleur qui va et qui vient. Parfois plus forte, parfois moins. Aujourd'hui, c'était fou. Il va arriver un moment où ma tête va dire stop, parce que la douleur m'enlève le plaisir. Pas que pour le tennis, dans la vie"

Il ne s'en débarrassera pas. Ce syndrome de Muller-Weiss, Nadal doit vivre avec. Et composer, au-delà de la douleur, avec toutes les incertitudes que cela implique. "Je ne sais pas comment ce sera dans deux jours, dans une semaine, a-t-il lâché. Aujourd'hui, je ne pouvais pas jouer. Mais peut-être que dans deux jours ça ira mieux. Je ne sais vraiment pas. Je dois accepter la situation et me battre. Je ne peux rien dire de plus. Je ne sais pas si je dois me reposer ou m'entraîner."
Nadal avait réussi un retour tonitruant en début d'année, alignant 21 victoires consécutives et s'imposant à l'Open d'Australie. Une blessure aux côtes à Indian Wells début mars l'avait contraint à faire un break jusqu'au tournoi de Madrid, où il s'était incliné devant le phénomène Carlos Alcaraz en quart de finale. Sa préparation pour Roland-Garros s'accompagne désormais de nombreuses incertitudes. "J'ai toujours un objectif dans une semaine et quelques jours, a-t-il insisté. Je vais rêver de cet objectif. A Roland-Garros, j'aurai mon médecin avec moi. Ça peut aider."

À 10 jours de Roland-Garros, Rafael Nadal sur sa blessure : "Il va arriver un moment où ma tête va dire stop" - Eurosport

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