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Nadal trop fort pour Gasquet

Monte Carlo, Monaco

par ATP Staff

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« J’ai fait un bon match, j’avais de bonnes sensations mais il est très fort, trop fort pour moi en tout cas… Son coup droit est vraiment phénoménal ! » En quelques mots, Richard Gasquet a parfaitement synthétisé son huitième de finale du Monte-Carlo Rolex Masters contre Rafael Nadal. L’Espagnol évolue dans une autre dimension sur terre battue.

S’il n’y a pas photo sur le résultat final, les appareils des heureux spectateurs du court central pour cette rencontre ont en revanche crépité. Car le spectacle offert par Nadal et Gasquet fut de tout premier ordre. Notamment au deuxième set. Largement dominé en début de match (breaké d’entrée et 1^er set concédé 6-2), le Français s’est hissé petit à petit au niveau du n°1 mondial. Breaké à 4-3, il recolla même à 4-4 immédiatement sur sa première balle de break, au terme d’un échange ahurissant qu’il conclut d’un exceptionnel passing court croisé de coup droit en bout de course. Un bien… pour un mal : « mon seul gros regret, c’est ce jeu à 4-4. Quand je débreake sur ce passing, je m’excite un peu trop, je force et je concède à nouveau mon engagement derrière. Même si je n’ai pas très bien servi aujourd’hui, je sentais bien la balle à ce moment là et j’ai voulu un peu trop en faire… c’est dommage. » Une volée facile loupée, un coup droit décentré et sa chance était passée. Nadal en offre rarement deux.

Comme d’habitude, le meilleur joueur du monde sur terre battue (invaincu depuis 34 matches par exemple à Monaco) a contrôlé les débats. Comme d’habitude, il a haussé son niveau de jeu. Comme d’habitude, son coup droit a fait des ravages. « Vous ne pouvez pas imaginer comme il fait mal, insista Gasquet. C’est monstrueux et quasiment impossible d’avancer sur ce coup. Tu es obligé de subir si Nadal dirige l’échange avec son coup droit. Même s’il est déporté, il te mange. C’est impressionnant. »

Bien que battu, Richard Gasquet peut néanmoins envisager des lendemains qui chantent sur terre battue. « J’ai joué top 20 sans problème. Je suis satisfait. Le problème, c’est que lui joue n°1 ! Mais si je continue comme ça, je peux faire de belles choses. » Un discours positif, ponctué d’un joli sourire, preuve que le Biterrois est en train de recouvrer sa spontanéité sur et en dehors du court. C’est peut-être la meilleure nouvelle…