S.O. - MC - Conférence de presse vs Nieminen

Press Conference

Rafael Nadal Mercredi Conference de Presse

Monte-Carlo, Monaco

par ATP Staff

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12.04.2011

R. NADAL/J. Nieminen
6/2, 6/2

Interview de Rafaël NADAL

Q. C’était un bon premier match sur terre battue, comment vous êtes-vous senti ?
R. Bien. Ce n’est que le premier match sur terre battue, il était donc important pour moi de commencer en gagnant. Mais nous verrons pour la suite. Je ne me suis pas bien entrainé une semaine avant comme d’habitude, j’ai besoin de matches sur terre battue. Ce début a été positif. J’ai mieux joué qu’aux entrainements de ces derniers jours, c’est toujours un bon point. Je pense que c’est une bonne victoire.

Q. Ce tournoi et les tournois à venir sont bien sûr importants pour vous, mais avez-vous déjà les yeux fixés sur Roland Garros ? Essayez-vous de ne pas trop bien jouer trop tôt ?
R. Non, c’est impossible à contrôler ! Si je joue bien maintenant ou plus tard… J’essaye toujours de jouer mon meilleur tennis chaque semaine. Je ne sais pas quelles sont les meilleures conditions pour Roland Garros. C’est la première réponse. La deuxième est que Monte Carlo est très, très important pour moi. Je fais tout pour être à cent pourcent, partout où je joue.

Q. Qu’attendez-vous de Federer cette saison ?
R. A quel point de vue ?

Q. Avec votre rivalité…
R. Il joue bien. Il a joué deux demi-finales, la demi-finale en Australie, la finale à Dubaï, il a gagné Doha. Je m’attends à ce qu’il soit à son meilleur niveau. Il a joué trois finales ici, je crois, trois finales à Roland Garros avec un titre, il a gagné à Madrid, il a souvent gagné à Hambourg, il a joué deux finales à Rome, il faut s’attendre à ce qu’il joue au plus haut niveau.

Q. Avez-vous retrouvé toutes vos sensations sur terre aujourd’hui ?
R. Je pense avoir besoin de quelques jours de plus. Ce n’est que le premier match, non ? La manière dont j’ai joué mon coup droit est positive, mon service aussi, pas mal, mais je dois être plus agressif sur mon revers. Je dois me déplacer mieux et faire moins d’erreurs qu’aujourd’hui. C’est tout.

Q. Quels sont vos souvenirs de votre demi-finale ici contre Gasquet il y a six ans ?
R. Le match a été très dur. Il a eu de bonnes chances dans ce match. Je trouve qu’il a très bien joué. Je ne me souviens pas du match en entier, mais sérieusement, je me souviens que c’était très serré et qu’il n’a pas été loin de me battre.

Q. Depuis lors, vous avez gagné six titres, lui six matches seulement, et il y a une grande différence entre vous deux maintenant. Comment voyez-vous le match demain ?
R. Très dur. Il revient bien. Je suis très content pour lui. Je suis heureux de le voir bien jouer à nouveau. C’est très dur, ce qui lui est arrivé il y a quelques années. Ce n’est pas facile de se remettre de ce genre de situation. Il joue bien en ce moment, c’est quelqu’un de fantastique. C’est positif pour le tennis. Tous les joueurs sont contents de le voir revenir.

Q. Quand vous dites qu’il revient, pensez-vous qu’il peut retrouver son niveau d’il y a trois ou quatre ans, quand il a battu Roddick à Wimbledon ? Redevenir n° 5 ?
R. Quel est son classement ?

Q. 18.
R. Pourquoi pas ? Il n’est pas loin. Quand on est 18, ou 15, 14, rentrer dans les dix meilleurs ne dépend souvent que d’un seul tournoi. Si vous jouez bien sur un tournoi, un Master 1000 ou un Grand Chelem, que cela tombe la bonne semaine, si vous gagnez ce match supplémentaire au lieu de le perdre, vous passez Top 10. Ce sont ces matches qui font la différence dans le classement. C’est pareil pour moi. Si je les gagne, je suis dans les meilleurs. Si je pers ces demi-finales, ou finales, j’ai moins de chances d’être au sommet.

Q. Quelle est votre attitude face aux chiffres, aux records ? Vous y accordez de l’importance ? Vous avez gagné 6 fois ce tournoi, 30 matches sans avoir perdu un set, 33 matches d’affilée, 72 sets. Personne n’avait fait mieux que 70, excepté Muster et Nastase. Prêtez-vous attention à ces chiffres ?
R. C’est difficile de penser à des chiffres pendant qu’on joue. Bien sûr, j’adore l’histoire du tennis. Les records sont importants pour moi. Je réponds toujours la même chose, mais c’est ce que je pense : on verra où j’en suis quand j’aurai terminé ma carrière. Pour l’instant je joue. J’essaie de faire le maximum chaque jour. Ce serait une erreur de penser aux records maintenant.

Q. Jarkko a fait une balle qui a rebondi sur le filet, et vous avez tout de même marqué le point. Sentez-vous que vous démoralisez l’adversaire en gagnant même ces points-là, qu’ils perdent confiance ?
R. Je ne sais pas. Je me bats sur chaque point. J’ai joué comme cela toute ma vie. Parfois, cela marche bien sur terre battue. Sur dur, ce n’est pas toujours le cas. Mais cela fait partie du jeu. Certains jours, je joue bien et j’arrive à ramener toutes ces balles, à redresser des situations difficiles. D’autres fois, je n’ai pas la même chance, je joue moins bien. Je ne sais pas quelle est la réponse.

Q. Avez-vous plus de mal à trouver votre service sur terre battue ?
R. Non. Mon service ? Je ne sais pas lequel est mon service ! (rire). C’est moins difficile pour moi sur terre battue parce que le service est moins important que sur dur. Je sais bien que je dois servir le mieux possible sur terre battue aussi, le service est important, mais moins que sur dur.

Q. Pour revenir à Gasquet, pensez-vous qu’il peut revenir parmi les 5 meilleurs dans les prochaines années ?
R. Il ne l’a jamais été, comment puis-je dire qu’il va le redevenir ?

Q. Je voulais dire, s’il pouvait rester au plus haut niveau de manière régulière ?
R. Mais il n’était pas régulièrement dans les 5 meilleurs avant, non ? Il ne peut donc pas y retourner… Quand je dis qu’il revient bien, je veux dire qu’il se rapproche des dix meilleurs. Il a été 8ème, ou 7ème au mieux une année. Il peut y revenir. Il est difficile de dire s’il peut monter jusqu’au numéro 5. Le niveau des joueurs varie parfois avec les ans. Voyez Blake, il est arrivé très haut assez tard dans sa carrière, Ljubicic aussi. Pourquoi pas Richard ? Je ne peux pas savoir.