TMS MC 2006 : les interviews de Rafael

Vendredi 21 avril 2006

R Nadal/ G Coria

6-2, 6-1

Interview de: RAFAEL NADAL

Q. Donc cela a commencé comme un match très serré et brusquement ce n’était plus serré du tout. Que s’est-il passé ?

R. Peut-être que j’ai eu une chance au premier jeu à 0-30. Là, j’ai retourné un peu court et il m’a fait une amortie. Après, j’ai joué un bon point et lui, a touché le filet. La balle est tombée derrière. Il jouait bien. Il a bien démarré. Moi, je n’ai pas mal démarré, mais c’était lui qui jouait un peu mieux pendant les deux premiers jeux. Mais après, il a commencé à changer. J’ai pu gagner le troisième jeu. J’en ai tiré beaucoup de confiance. Peut-être que j’ai joué plus agressif du coup droit surtout. J’ai bien servi. Le revers a été beaucoup mieux. Donc, j’ai joué un match complet. Je suis content de mon niveau aujourd’hui et de cette victoire. C’est une victoire importante qui me permet d’arriver en demi-finale.

Q. Avez-vous le sentiment que vous commencez à jouer maintenant à un très très haut niveau, un de vos niveaux les plus élevés ?

R. Aujourd’hui, c’est le premier jour.

Q. Aujourd’hui, c’est le premier jour.

R. Hier, je n’ai pas très mal joué. Mais aujourd’hui, c’est le premier bon match pour moi. C’est le meilleur match de la semaine sûrement. J’en suis content. C’est important pour moi de bien jouer, surtout en quart de finale. Je suis content parce que j’ai joué mon meilleur tennis dans le match le plus difficile. Cela, c’est important.

Q. Avez-vous regardé jouer Gaudio ? Il semble retrouver une grande forme en ce moment. Comment évaluez-vous sa performance jusqu’à présent ?

R. Gaudio joue très bien. Je l’ai vu aujourd’hui, il jouait à un niveau incroyable, surtout avec son revers. Mais en fait je ne pense qu’à mon propre jeu, je ne pense qu’à bien jouer. S’il joue très bien et qu’il me bat, félicitations. Mais moi, j’ai besoin de bien jouer. Si je ne joue pas bien, il est certain que je ne gagnerai pas.

Q. Coria dit que vos balles étaient très très lourdes aujourd’hui. A un moment il a dit que vous étiez si fort physiquement que vous étiez une bête.

R. Aujourd’hui j’ai peut-être joué plus lourd. J’ai frappé la balle plus fort que les autres jours, peut-être même beaucoup plus fort. C’est important parce que, pour bien jouer, vous devez jouer plus fort et plus agressif. Il n’y a pas d’exception pour la terre battue.

Q. Avez-vous compris ce qui arrivait vers la fin du match ? Il avait l’air fatigué. Avez-vous parlé avec lui ?

R. Je ne sais pas. Non, je n’ai pas parlé avec lui après le match. Peut-être qu’il avait un peu le vertige, mais si vous regardez ses derniers matches, vous verrez qu’il a beaucoup joué, avec beaucoup de tension parce qu’il servait très très mal. Aujourd’hui il n’a pas bien servi parce que son pourcentage était bas, mais comparé aux autres jours, il n’a mal servi que pendant un jeu avec trois double-fautes. Peut-être était-il un peu fatigué, parce que son mental a été mis à dure épreuve pendant les deux derniers matches contre Mathieu et Kiefer. Il perdait facilement pendant ces deux matches et ensuite il a réussi à renverser la situation. On peut faire cela un jour, deux jours, mais tous les jours, c’est impossible.

Q. Regardez-vous jouer Federer ?

R. Oui, oui, oui.

Q. Que pensez-vous de sa forme sur terre battue en ce moment ?

R. Toujours pareil (sourire). Il a toujours la même forme, non ? Donc bonne.

Q. Quand vous dites que vous avez joué aujourd’hui votre meilleur match sur terre battue, quel est le principal élément qui vous fait dire que vous êtes à un bon niveau ? Est-ce la profondeur de vos coups ? Est-ce la puissance ? Est-ce la concentration ? Quel est la clé lorsque vous vous jugez vous-même ?

R. C’est lorsque je fais peu d’erreurs et que je joue agressif, sur les lignes (rires). Non, je plaisante. Non, c’est quand je joue sans erreur et très fort. C’est tout. Agressif sans beaucoup d’erreurs, agressif avec mon coup droit, c’est tout. Et régulier sur mon revers.

Q. Dans l’échange où vous avez ramené trois coups difficiles, un ou deux smashes à 5-2, cet échange fantastique, il s’est retourné et a tenu sa raquette comme un fusil vers vous. L’avez-vous vu ?

R. Quand ?

Q. Dans le jeu de 5-2.

R. Le point qui a duré très longtemps ?

Q. Oui, oui.

R. Il a fait une amortie et après…

Q. Il a pointé la raquette vers vous.

R. Je n’ai pas vu.

Q. Il a sans doute pensé que sa meilleure chance était de vous tirer dessus.

R. Je ne sais pas (sourire), je ne l’ai pas vu. Je ne pensais qu’à reprendre mon souffle.

Q. Quand vous vous préparez pour un match, avez-vous une stratégie, une tactique pour chaque match ?

R. La stratégie spéciale est de bien jouer. Bien jouer et jouer mon jeu. Après on peut se préparer. Il y a certains aspects que l’on peut préparer. Je prépare toujours un peu mes matches.

Q. Mais avec votre coach ?

R. Oui, bien sûr. Je réfléchis toujours à ce que je dois faire pour mettre l’adversaire mal à l’aise. Nous pensons toujours à cela surtout avant les matches difficiles. Mais normalement, je pense à mon jeu.

Q. Vous savez donc exactement comment jouer contre Roger ?

R. Exactement, non. Je ne sais pas si vous lui connaissez un point faible, moi, non. Il a un très bon revers, un incroyable coup droit, un bon service, une bonne volée, un bon slice, de bonnes amorties, il est rapide.

Q. Donc, c’est très difficile.

R. Il a de la confiance (sourire). Quelle chance reste-t-il ? La chance qui reste est de jouer incroyablement bien. Si je joue incroyablement bien, je peux gagner. Mais si vous essayez de voir son point faible, vous n’allez pas y arriver.

Q. Vous pouvez l’attaquer sur son revers avec votre coup droit, c’est un avantage.

R. Oui, mais il faut jouer puissamment. Je peux attaquer son revers, mais je dois surtout bien jouer. Je l’ai battu à Dubai. J’ai revu ce match plusieurs fois à la télévision et j’ai vu qu’il jouait incroyablement bien au premier set. Je n’ai eu aucune chance. Ensuite, il a changé un peu, mais je jouais tout le temps très solide avec mon revers contre son revers. Mais je ne peux pas jouer tout le temps sur son revers parce que son revers n’est pas mauvais. Il faut que je varie.

Q. Vous dites que vous avez des problèmes avec votre revers.

R. Mon revers ? Je l’ai amélioré aujourd’hui.

Q. Qu’est-ce-qui n’allait pas avant ?

R. Je ne sais pas. Si avant je l’avais su, j’aurais mieux joué depuis deux jours, non ? (sourire). Donc, je ne sais pas. J’ai acquis de la confiance lors de mon match hier. Après mon match d’hier, je me suis entraîné avec mon coach 25 ou 30 minutes : c’est toujours important et aujourd’hui je me suis senti plus à l’aise. Je n’ai peut-être pas réussi à jouer mes revers à 100% aujourd’hui mais le niveau était bon.

ATP: La raison pour laquelle il est arrivé en retard est que le restaurant des joueurs ferme à 16 heures. S’il ne peut pas manger avant 16 heures, c’est une catastrophe, voilà la raison de son retard.

Nadal : Excusez-moi.

 

 

Jeudi 20 avril 2006

R Nadal/ K Vliegen

6-3, 6-3

Interview de: RAFAEL NADAL

Q. Etes-vous satisfait de votre niveau de jeu par rapport à hier ?

R. A votre avis ?

Q. Mon opinion ne compte pas.

R. OK. Donc, j’ai peut-être mieux joué. J’ai tellement mieux joué, surtout du coup droit. Mon service aussi. J’ai même un peu mieux joué du revers parce que je cours beaucoup pour prendre la balle du coup droit. Je suis content. J’ai élevé mon niveau. Je m’entraîne après le match. Mon revers va mieux. J’espère donc jouer un bon match demain. Je suis en quart de finale, je suis content de cela. Maintenant je vais profiter du tournoi.

Q. Vous allez peut-être jouer contre Coria, peut-être. Vous savez que Coria fait beaucoup de double-fautes en ce moment. A quoi vous attendez-vous pour ce match ?

R. Oui, mais demain, il aura beaucoup de pression. Ce sera différent des autres matches. Il va donc mieux servir, non ? Bien sûr, ce sera un match difficile. Je l’ai battu trois fois l’année dernière, mais à chaque fois, le match a été très serré. C’est donc 50/50.

Q. Vous sentez-vous beaucoup sous pression à l’idée de refaire ce que vous avez fait l’année dernière ?

R. Non, je veux bien jouer, mais je ne pense pas à refaire la même chose parce que cela serait très, très difficile – impossible, peut-être. Gagner tous les matches, c’est impossible. Je suis content de progresser dans mon niveau de jeu, c’est cela mon but maintenant.

Q. Dans quel compartiment de jeu pouvez-vous progresser le plus ?

R. Le revers peut-être.

Q. Et le service ?

R. J’ai peut-être mieux servi aujourd’hui que les autres jours. Sur terre battue le service est important mais ce n’est pas le coup le plus important.

Q. Vous jouez un tennis très physique. Avez-vous peur des blessures ?

R. Peur, non, pas maintenant. J’espère que les blessures sont derrière moi. J’espère rester longtemps sans blessure.

Q. Pour en revenir à Coria, pouvez-vous comprendre ce qui lui arrive pour son service ? Est-ce mental ou… ?

R. Non, je ne peux pas. Je ne peux rien dire, je ne veux pas parler des problèmes des autres joueurs, parce que …

Q. Parce que vous avez vos propres problèmes ?

R. Ouais (sourire).

Q. Je sais qu’il y a beaucoup de questions sur Federer, mais est-ce qu’il est une sorte d’idole pour vous ?

R. Je n’ai jamais eu d’idole. Je l’admire beaucoup parce que c’est quelqu’un de bien, surtout pour cela. Deuxièmement, parce qu’il est le meilleur joueur de l’histoire du tennis. Peut-être (inaudible), peut-être que c’est lui le meilleur.

Q. Etes-vous ami avec lui ?

R. Nous avons une bonne relation. Mais ami…, ce n’est pas facile. Vous entendez mon anglais ? (rires)

Q. J’écoute.

R. Je n’arrive pas à trop parler (sourire).

Q. Mais vous parlez avec lui ?

R. Oui, oui, bien sûr. Chaque fois qu’il gagne, je lui envoie un SMS, toujours.

Q. Je vous ai entendu l’appeler quelque chose comme « Rogelio » ?

R. Oui, quand je parle avec lui c’est  Roger, mais normalement, c’est  Rogelio

Q. Qui sont vos meilleurs amis sur le circuit ?

R. Moya , surtout parce que j’ai énormément confiance en lui. Je m’entraîne toujours avec lui à Mallorque et je le connais depuis fort longtemps, avant d’être sur le circuit. J’ai aussi de très bonnes relations avec beaucoup de joueurs. En Espagne, Feliciano, et il y en a beaucoup. AlbertoMartin, j’ai de bonnes relations avec tous. Ferrero. Mon meilleur ami en dehors de l’Espagne est Monaco d’Argentine. J’ai une bonne relation avec Zabaleta, tous les joueurs. Nalbandian.

Q. Un point technique. Est-il possible de s’entraîner à faire des amorties ?

R. Vous n’aimez pas les miennes (rires) ?

Q. Je voulais juste savoir si vous vous entraînez à faire des amorties.

R. Peut-être que l’amortie est le coup de la confiance, non ? Si vous jouez bien et que vous êtes en confiance, vous allez faire de très bonnes amorties. Bien sûr qu’on peut s’entraîner à en faire. Je m’y suis beaucoup entraîné étant jeune. Je n’ai pas une très mauvaise amortie. Ce n’est pas la meilleure, mais ce n’est pas la pire. Donc, quand je joue bien, je fais des amorties normales. C’est un coup important sur terre battue. Il n’est peut-être pas important d’avoir une amortie parfaite. L’important, c’est de l’utiliser au bon moment. Vous me comprenez ?

Q. Oui, oui.

R. Parce qu’on n’a pas besoin d’une amortie parfaite à 100% pour gagner le point. L’amortie est utile quand l’adversaire recule.

Q. Je me demandais comment était votre vie chez vous à Mallorque en tant que star ? Mallorque est très petite.

R. Oh non, pas petite, c’est une île normale.

Q. Mallorque n’a pas beaucoup de stars, ce n’est pas comme …

R. Non, non, non, non, non : Moya, ElenaGomez, vous ne la connaissez pas ? Championne du monde de gymnastique. Llaneras a gagné une médaille olympique. MarioFullana, médaille olympique de cyclisme, aussi. Vous ne savez pas tout cela ? Donc ce n’est pas petit (sourire). Il y a mon oncle aussi. Nous sommes bons en sport. Mais je vais répondre à votre question. La vie à Mallorque est normale, parce que j’habite dans une petite ville, un petit village, Manacor, donc je connais tout le monde, depuis toujours. Je ne suis donc pas une star là-bas, je suis quelqu’un de normal.

Q. Votre famille est-elle importante pour vous ?

R. La famille est très importante pour tout le monde. Pour moi, elle est importante aussi. J’ai une famille unie. C’est important, la famille est importante pour moi, les amis aussi.

Q. Jouez-vous bien au football ?

R. Incroyablement bien (rires). Normal. Je m’entraînais quand j’étais jeune. Normal. Rien de spécial.

Q. Avez-vous jamais pensé devenir joueur de football, comme votre oncle ?

R. J’y ai pensé avant. Je jouais au football et au tennis. Mais j’ai gagné les championnats, le championnat d’Europe et le championnat d’Espagne, donc, j’ai décidé d’être joueur de tennis, mais j’aime beaucoup le football.

Q. Qui est votre favori dans la LiguedesChampions ?

R. Maintenant, Barcelone. Barcelone est le favori.

Q. Allez-vous souvent voir des matches de football ? Allez-vous en personne au stade ?

R. Oui, bien sûr. Chaque fois que je peux, j’y vais. J’ai été quelquefois à Bernabeu, à NovCamp, à Mallorque souvent. Quand je peux, je vais au stade, j’aime beaucoup le football.

Q. Avez-vous des liens avec la Suisse ?

R. Federer , non ?

Q. A part Federer ?

R. Je ne sais pas. Bâle, j’y joue le tournoi. 

Q. Avez-vous vu autre chose ?

R. Non, parce qu’à Bâle, je ne sais pas si vous connaissez quelque chose de spécial, moi, je ne sais pas.

Q. Vous aimez peut-être le chocolat ?

R. Oui, j’aime beaucoup le chocolat.

Q. Vous mettez peut-être votre argent dans une banque suisse (rires) ?

R. Non, non, je ne veux pas parler de cela, parce que…

Q. Et votre voiture ? La dernière fois, vous avez eu des problèmes pour vous garer. Vous avez dit à Dubai que vous aviez eu beaucoup de problèmes pour conduire votre voiture et la garer.

R. Oh non.

Q. Ca va maintenant, vous pouvez conduire ?

R. Je progresse. J’ai toujours des problèmes pour me garer, parce que je n’ai pas le temps de prendre beaucoup de leçons. Je ne reste pas assez longtemps à Mallorque. J’ai besoin de beaucoup d’espace. Ma conduite est normale. Pas très mauvaise, normale. Mauvaise, mais pas très mauvaise (sourire).

Q. J’ai entendu dire que vous étiez un fan des films d’Hollywood ? Quel est votre film préféré ?

R. J’aime beaucoup «Gladiator », « Titanic », j’aime beaucoup le cinéma.

Q. Une question sérieuse. Quand pensez-vous être prêt pour défier RogerFederer à la position de numéro 1 ?

R. Tout d’abord, cela ne dépend pas de moi. Parce que s’il gagne tous les tournois, je n’ai aucune chance. Deuxièmement, je pense surtout à progresser chaque jour. Je suis jeune, j’ai seulement 19 ans et je veux beaucoup progresser, parce que si un jour, j’ai une chance de pouvoir devenir numéro 1, alors, je veux pouvoir transformer cette chance en réalité.

 

 

Mercredi 19 avril 2006

R Nadal/ J-R Lisnard

6-4, 6-1

Interview de: RAFAEL NADAL

Q. Vous avez trouvé le démarrage un peu difficile ?

R. Non, non parce que j’ai commencé avec 1-0, 40-0 sur mon service. Mais à ce moment-là, j’ai perdu ma concentration, j’ai fait une double-faute. J’ai été mené 2-1, 0-30 et après, j’ai pu gagner ce jeu. J’ai joué un peu mieux le deuxième set. Après avoir gagné le premier, j’ai joué plus agressif au second. C’était mieux.

Q. Dans l’ensemble, êtes-vous satisfait de vos progrès sur terre battue après ces deux matches ?

R. Oui, oui, je me suis amélioré un peu, surtout aujourd’hui au deuxième set. Mais je dois m’améliorer encore, chaque jour davantage. L’année dernière, j’ai très bien joué sur terre battue, mais c’était il y a longtemps. J’ai besoin de plus de confiance, d’un peu plus de matches. Demain, ça ira mieux.

Q. Une question au sujet du football. Nous avons Fabregas qui joue pour Arsenal et beaucoup de joueurs argentins au Villareal ce soir. Qui allez-vous soutenir ?

R. Désolé, mais je vais soutenir Villareal. C’est une équipe espagnole. Mais Arsenal a une très bonne équipe et les Espagnols aussi.

Q. Que manque-t-il à votre jeu en ce moment ? Vous dites que vous n’êtes pas aussi content de votre jeu sur terre battue que l’année dernière.

R. Non, non, non. Je n’ai pas dit cela. Je ne veux pas penser à l’année dernière. Je ne veux pas comparer cette année à l’année dernière. C’est une année différente. Il est toujours mauvais de faire des comparaisons parce que l’année dernière j’ai tout gagné. L’année dernière j’ai gagné beaucoup de tournois mais je n’ai pas joué parfaitement tous les matches, c’est certain. J’ai peut-être besoin de jouer un peu plus de matches sur terre battue. J’en suis à mon deuxième match. Peut-être qu’enfin au deuxième set, j’ai commencé à mieux me déplacer et à rentrer davantage dans le court. J’ai réussi à jouer plus fort et plus agressif. C’est tout. J’ai besoin de servir un peu mieux. Je vais servir mieux quand je jouerai d’autres matches.

 

 

Mardi 18 avril 2006

R.NADAL/A.Clément

6-4, 6-4

Interview de: RAFAEL NADAL

Q. Rafael, content d’être de retour sur terre battue ?

R. Oui, c’est sûr ; je suis très heureux de cette journée. Sur terre, c’est mon premier match depuis longtemps et c’est important de démarrer avec une victoire.

Q. Comment avez-vous joué, à votre avis ?

R. Pas bien (sourire). Je n’ai peut-être pas très bien joué mais c’est normal. J’ai perdu à Miami au premier tour, c’est mon premier match sur terre battue et donc j’étais un peu nerveux, mais c’est normal. En fait, je suis content parce que je joue très bien à l’entraînement tous les jours. Quand je ne serai plus nerveux et que je jouerai plus agressif, je jouerai bien j’espère.

Q. Avez-vous été un peu déçu de vos résultats en Amérique ?

R. Non, non, non. J’ai perdu en demi-finale à Indian Wells, donc la semaine a été bonne. J’ai perdu contre un très bon joueur, Blake qui a joué incroyablement bien. La deuxième semaine, je n’ai pas eu mon meilleur résultat au premier tour de Miami, mais Carlos a fait un bon match avec beaucoup de confiance. Et peut-être que moi, je n’ai pas bien joué.

Q. Etait-ce difficile aujourd’hui ? Quelle partie du jeu était difficile ? Votre jeu de jambes ?

R. Non, non. Clément a joué très agressif. Peut-être que Clément n’a pas mal joué aujourd’hui, je ne sais pas. Il a joué très agressif et j’ai joué trop défensivement et lui a été plus agressif et avec plus d’intensité. Le pire a été mon jeu trop défensif, je dois jouer avec plus d’intensité et plus agressivement. Par contre, j’ai un bon toucher de balle (sourire).

Q. Quel a été le problème avec le pied ?

R. Mon pied, il faut oublier. Je ne veux plus en parler. Sur le court, c’était juste la bande qui était trop serrée, mais je n’avais pas mal.

Q. Vous êtes sous pression parce que sur terre battue vous avez beaucoup de points à défendre. Y pensez-vous ?

R. Je n’ai pas beaucoup de points à défendre, non, parce que dans le « Race » je suis numéro 8. Le plus important, c’est le « Race », pas les points à défendre, parce ce que c’est différent chaque année. Comme je suis numéro 8, si je joue un bon tournoi ici, je monterai au classement. Donc l’important, c’est le « Race ». Je ne vais sûrement pas défendre tous les points.

Q. Pouvez-vous comparer votre niveau de jeu maintenant par rapport à l’année dernière à la même époque ?

R. Non, je ne peux pas faire la comparaison parce que je ne sais pas. Mais l’année dernière, je n’ai pas non plus joué un très bon premier match ici. Je m’en souviens parce que je regarde tous les matches à la télé. Et aussi, l’année dernière, j’avais joué à Buenos Aires, au Brésil, à Acapulco. J’avais beaucoup de matches derrière moi. Cette année, c’est mon premier tournoi sur terre battue, mais je vais essayer de faire de mon mieux. Je veux bien jouer ici et peut-être que j’y arriverai.

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog